Durant mon séjour à Ouagadougou en novembre dernier dans le cadre de l’atelier sous-régional organisé par l’ONG Équilibres et Populations, j’ai fait la connaissance de Cornélia Glele, activiste, réalisatrice et blogueuse béninoise. A cette occasion, nous avions échangé sur son engagement en faveur du droits des femmes et du cinéma dans son pays. J’ai souhaité l’interviewer afin qu’elle nous en dise plus sur son parcours, ses activités et sur la situation actuelle au Bénin en matière des droits des femmes.Lire la suite »
Catégorie : AFRIQUE
Les dix moments qui m’ont marqué en 2018
Je vous souhaite une excellente année 2019 à tous.tes ! Pour débuter cette nouvelle année, je souhaitais partager avec vous les dix moments qui m’ont marqué en 2018. Positifs, tristes, déchirants, porteurs d’espoirs, ces moments m’ont fait réfléchir, questionner mes certitudes et mettre en perspective mes convictions. L’année 2018 fut une année riche, dense et intéressante. Je souhaite que la nouvelle année que nous entamons soit toute aussi fascinante et porteuse de transformations profondes et qu’elle permette que les changements amorcés en 2018 puissent se concrétiser.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, je tiens à préciser que les dix moments que j’ai choisi de vous présenter ne sont pas classés par ordre d’importance.Lire la suite »
Nos cheveux, nos choix!
Hier, je lisais un article de BBC Africa sur les propos tenus par le président ougandais Yoweri Museveni à propos de Quinn Abenakyo, la nouvelle Miss World Africa. En effet, celui-ci tweeté une photo de sa rencontre avec la jeune femme en indiquant en légende ceci « : (…) « I have encouraged her to keep her natural, African hair. We must show African beauty in its natural form.” (Je l’ai encouragé à porter ses cheveux naturels. Nous devons montrer notre beauté africaine dans sa forme naturelle.) A cela, Quinn Abenyako a rétorqué que bien qu’elle était d’accord avec le président avec le fait qu’il ne fallait pas copier le modèle occidental, nul n’a le droit de définir comment une personne porte ses cheveux et que le plus important c’est d’être en accord avec soi-même.Lire la suite »
Amplifier la voix des mouvements des jeunes féministes en Afrique de l’Ouest : Mon expérience et les enseignements de l’atelier.
J’ai participé du 27 au 30 novembre 2018 à l’atelier sous- régional intitulé « Amplifier la voix des mouvements des jeunes féministes d’Afrique de l’Ouest » organisé par Equilibres et Populations (EquiPop) à Ouagadougou, au Burkina Faso. Créée en 1993 par des médecins et des journalistes, dans le contexte de la conférence internationale du Caire sur la population et le développement, EquiPop est une ONG qui œuvre pour l’amélioration du statut et des conditions de vie des femmes, à travers un meilleur respect de leurs droits, en particulier en matière de Santé Sexuelle et de la Procréation.
Suite à un appel à candidatures lancé au mois de septembre 2018 par EquiPop qui a recueilli plus de 150 réponses, 30 féministes (dont 3 hommes) originaires de 8 pays d’Afrique de l’Ouest francophone (Sénégal, Mali, Guinée, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Niger, Burkina Faso et Bénin) ont été séléctionnés.es pour participer à cet évènement. L’objectif de l’atelier était de renforcer les dynamiques militantes féministes en Afrique de l’Ouest, à travers une mise en réseau, un partage de connaissances et l’élaboration collective d’un projet commun sous- régional de mobilisation pour promouvoir les enjeux féministes identifiés dans le calendrier politique régional et international.Lire la suite »
« Vous avez dit féministe? » de Ndèye Fatou Kane
Ndèye Fatou Kane (que je surnommerais NFK pour la suite de l’article pour plus de facilité lol ) est une auteure et blogueuse sénégalaise dont j’ai découvert le travail en 2015. A travers son blog, « Ce que j’ai dans la tête », j’ai été séduite par sa plume, son amour de la littérature africaine ainsi que par son esprit critique. En effet, NFK a un style direct et ne mâche pas ses mots pour dénoncer les maux de la société sénégalaise et du continent, tout cela avec honnêteté et répartie. C’est pour cela que lorsque j’ai appris qu’elle sortait un essai sur le féminisme intitulé « Vous avez dit féministe ? », j’ai été très enthousiaste pour deux raisons. Lire la suite »
Témoignage de Betty Codjie sur le repassage des seins : « C’est tout à fait normal pour une fille d’avoir des seins alors l’en priver ou freiner le développement de ceux ci c’est un peu comme lui demander de renier sa nature. »
Il y a quelques semaines, j’ai posté sur ma page Facebook une vidéo d’une jeune femme victime du repassage des seins. Le repassage des seins est une pratique qui consiste à utiliser des objets chauffés ou non pour masser , scarifier ou bander les seins des jeunes filles en vue de les empêcher de croître ou de les faire disparaître. Cette opération a pour but de faire disparaître la poitrine naissante des filles afin d’éviter qu’elles attirent le regard des hommes et ainsi éviter des grossesses précoces. Répandu principalement au Cameroun (où une femme sur dix en est victime) mais également dans d’autres pays africains tels que la Guinée-Bissau, le Tchad et en Guinée, le repassage des seins a de nombreuses conséquences physiques et psychologiques. En effet, de nombreux femmes ayant été victimes de cette pratique souffrent de mastodynites (douleurs mammaires), de kystes, d’infections, d’abcès et également de déformation mammaire qui entraîne une chute précoce des seins. Le cancer du sein pourrait également être une conséquence du repassage des seins car même le lien de causalité n’a pas pu être incontestablement établi, il a été constaté que de nombreuses victimes souffraient par la suite de la maladie.
Donc suite au partage de cette vidéo, j’ai reçu quelques commentaires dont un qui m’a particulièrement touché laissé par Betty Codjie, qui expliquait qu’elle avait vécu également cette expérience et que le traumatisme avait été profond. J’ai ensuite discuté avec elle en inbox et je lui ai proposé de témoigner sur mon blog pour partager son expérience pour sensibiliser sur cette pratique, ce qu’elle a accepté de faire.Lire la suite »
Les femmes de Nder, résistantes sénégalaises à la traite négrière arabo-musulmane.
En novembre 2017, le monde a découvert avec horreur et stupéfaction les images d’un marché d’esclaves noirs en Libye. Les conséquences d’une guerre, la déstabilisation d’un état et la responsabilité des nations occidentales dans ce chaos ont été invoqués comme arguments pou tenter de comprendre l’horreur de la situation. Bien qu’on ne peut écarter ces éléments, on ne peut mettre de côté le facteur historique qui sous-tend cet évènement tragique. En effet, un marché d’esclaves dans cette partie du monde n’est pas un hasard. Durant treize siècles, les pays du Maghreb et de la péninsule arabique ont pratiqué la traite négrière faisant plus de dix-sept millions de victimes en Afrique subsaharienne. Lire la suite »